Mener une enquête qualitative sur des terrains considérés comme « sensibles » expose le chercheur à des obstacles, risques et périls qu’il importe de penser.
Par terrain « sensible », les contributeurs à ce colloque entendent toute enquête qualitative réalisée sur un objet affecté par des contraintes d’ordre sécuritaire qui infléchissent la démarche de recherche – par des interdictions, par le secret, par des risques de sanction – et imposent l’adoption de stratégies de contournement ou des accommodements spécifiques.
Ce caractère « sensible » se rattache aussi bien au thème de l’investigation, qu’au positionnement du chercheur sur son terrain, ou encore à son intégrité physique, morale et professionnelle, ainsi qu’à celle de ses enquêtés. Il se décline en un large éventail de situations allant de l’enquête au sein d’administrations responsables de la politique étrangère et de défense d’un pays à l’étude de groupuscules extrémistes violents, en passant par l’observation de mouvements sociaux dans des États totalitaires, ou encore de combattants sur un théâtre de guerre…. Cette définition recouvre ainsi des expériences empiriques diverses dont certaines caractéristiques convergent lorsque les chercheurs enquêtent sur le terrain.
L’objectif de ce colloque est alors de réunir des chercheurs français et internationaux afin de les faire dialoguer sur le caractère sensible de leur terrain, de dresser des ponts entre leurs approches, et de fournir des clés méthodologiques pour mieux les appréhender.
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