Conférence de François Héran, sociologue et démographe, professeur au Collège de France sur la chaire Migrations et sociétés, directeur de l’Institut Convergences Migrations.

« Fermer nos frontières », telle serait pour certains la leçon à retenir de la crise sanitaire, une mesure « qu’on aurait dû adopter de longue date ». L’épidémie a de fait engendré au niveau mondial une chute de la mobilité, une crise économique majeure, une stigmatisation accrue de « l’étranger », et plus particulièrement de certaines catégories de migrations. Deux réalités, pourtant, sont apparues, qui peuvent sembler contradictoires : d’un côté, les migrants ne représentent qu’une infime partie des personnes qui franchissent la frontière, et, de l’autre, ceux qui vivent déjà parmi nous se sont avérés à la fois « essentiels » et vulnérables. Contre les préjugés souverainistes et les crispations identitaires qui tendent à sacraliser les frontières, il faut repenser l’histoire des frontières et l’enjeu des circulations humaines pour demain.

Co-organisée avec la Cimade dans le cadre du Festival Migrant’Scène

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