« Il va mourir ! » Corinne, une voisine.

Georges était invalide à 90 %. Il était connu des voisins du square, « il avait toujours un bon mot »... Un voisine inquiète a tenté d’alerter une maraude mais lorsqu’ils sont arrivés, il était trop tard. Georges était mort. Il avait trois fractures du crâne, le fémur et un tibia cassés. Il avait 57 ans. Quand on vit dans la rue, on meurt. Officiellement, plus de 566 personnes sont mortes dans la rue en 2018. Ils seraient 3 000 selon le collectif Les Morts de la Rue. L’espérance de vie dans la rue est de 49 ans, soit trente ans plus tôt que la moyenne des Français. On ne meurt pas plus en hivers qu’en été, mais on meurt isolé.

L'hommage aux Morts de la rue organisé par le Collectif du même nom aura lieu le 2 AVRIL 2019 Jardin Villemin, 14 rue des Recollets, 75010 Paris 11H30 à 14H30. Rassemblement à 13h. À cette occasion, les noms des 566 personnes mortes dans la rue en 2018 seront prononcés.
Le Collectif des Morts de la rue recherche des informations sur les disparus afin de pouvoir prononcer un hommage lors de leur inhumation. Dans le pire des cas, cela peut permettre de rechercher l'identité des disparus anonymes afin qu'ils ne soient pas enterrés dans le carré des indigents. La moyenne d'âge des morts de la rue est de 49 ans. L'objectif du collectif est de faire savoir que vivre à la rue mène à une mort prématurée, dénoncer les causes souvent violentes de ces morts, veiller à la dignité des funérailles, soutenir et accompagner les proches en deuil.
http://www.mortsdelarue.org

Photo credits : © Samuel Bollendorff Georges 23 novembre 2016 Square Montholon - Paris

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