Conférence-débat lundi 27 avril 2020 de 18h00 à 20h00 dans la salle du 1er étage chez MSF au 14-34 avenue Jean Jaurès 75019 Paris. Streaming et traduction simultanée en anglais.
Comment les organisations humanitaires en sont-elles venues à décrire et mesurer les souffrances de victimes à l’aide d’indicateurs chiffrés ? A quel moment l’impartialité est-elle devenue synonyme d’allocation de l’aide sur la base de besoins quantifiables, comparables et hiérarchisables de manière universelle ? Quelles sont les luttes de pouvoir, les conflits d’intérêts et de valeur à l’origine des « standards minimaux universels » du projet SPHERE ? Comment un bracelet en plastique à trois couleurs, le MUAC, est-il devenu l’un des instruments phares pour mesurer et qualifier la sévérité d’une crise nutritionnelle ?
Ces questions sont au centre du dernier livre de l’historien africaniste Joël Glasman intitulé Humanitarianism and the Quantification of the Human Needs. Minimal Humanity (Routledge Humanitarian Press, 2019). Mêlant recherche historique et enquêtes ethnographiques, il nous plonge dans la fabrique de l’homo humanitarianus, l’individu moyen, sur la base duquel sont évalués « les besoins » et les projets d’aide aujourd’hui. Il viendra nous en parler lundi 27 avril, à l’occasion d’une conférence-débat du Crash.
Pour citer ce contenu : Joël Glasman, La quantification des besoins, 27 avril 2020, URL : https://www.msf-crash.org/fr/rencontres-debats/la-quantification-des-besoins
Crédits Photo: Solen Mourlon