État de la situation en Ukraine : des violations flagrantes des principes humanitaires

François Audet
François AudetDirecteur de l’Institut d’études internationales de Montréal depuis mars 2018, François Audet est également professeur à l’École des sciences de la gestion (ESG) de l’Université du Québec à Montréal (UQAM) et directeur scientifique de l’Observatoire canadien sur les crises et l’action humanitaires (OCCAH). Il est titulaire d’un doctorat de l’École nationale d’administration publique (ENAP) de Québec portant sur les processus décisionnels des organisations humanitaires internationales par rapport au renforcement des capacités locales. Avant d’entreprendre une carrière académique, il a cumulé plus de quinze années d’expérience dans le domaine de l’aide humanitaire. Ses intérêts de recherche portent sur les nouvelles pratiques en matière d’aide humanitaire, l’efficacité de l’action humanitaire envers les réfugiés et les politiques canadiennes d’aide au développement.
Sara Germain Sara Germain est chercheuse associée à l’Observatoire canadien sur les crises et l’action humanitaires (OCCAH) et chercheuse étudiante pour le Laboratoire sur l'Influence et la Communication (LabFluens). Elle travaille également comme responsable des communications et réseaux sociaux auprès de l’Institut d’études internationales de Montréal (IEIM). Étudiante à la maîtrise en communication de l’Université du Québec à Montréal (UQAM), ses intérêts de recherches sont principalement liés aux médias socionumériques, à la participation citoyenne et à l’hégémonie des discours en Russie.
Stéphanie Maltais
Stéphanie MaltaisStéphanie Maltais est docteure en développement international. Son expertise se retrouve à l’intersection entre la gestion des crises, la santé mondiale et le développement international. Sa thèse doctorale portait sur la gestion des crises sanitaires dans les États fragiles avec une étude de cas sur l’épidémie d’Ebola en Guinée. Elle a réalisé un postdoctorat à l’Université d’Ottawa en plus d’être chargée de cours à l’Université Laval et professeure associée à l’Université Mohammed VI Polytechnique au Maroc. Elle est membre du comité scientifique de la revue Alternatives Humanitaires et chercheuse associée à la Chaire Senghor sur la santé et le développement en Afrique subsaharienne à l’uOttawa et à l’Observatoire canadien sur les crises et l’action humanitaires (OCCAH).

Publié le 17 mars 2022

Notre partenaire, l’Observatoire canadien sur les crises et l’action humanitaires (OCCAH), a entrepris une veille sur les conséquences humanitaires du conflit en Ukraine[1]https://occah.uqam.ca/veille-consequence-humanitaires-ukraine/. Une douzaine de chercheurs s’affaire à évaluer et analyser la situation afin d’alimenter les réflexions des acteurs humanitaires et universitaires ainsi que des décideurs politiques. Trois d’entre eux nous livrent ici un premier état des lieux et des points d’attention.

La violence de la guerre qui se déroule en Ukraine depuis le 24 février dernier nous montre que le Kremlin – centre du pouvoir à Moscou – ne répond à aucun impératif de protection des civils[2]https://time.com/6153295/russia-ukraine-war-crimes/. Des cibles civiles sont délibérément attaquées dans un mépris évident des principes qui régissent le droit international humanitaire, et ce, en dépit des ententes pour des couloirs humanitaires conclues lors des négociations de paix entre les deux États lors des différents rounds de négociations[3]https://www.lapresse.ca/international/europe/2022-03-08/guerre-en-ukraine/le-couloir-humanitaire-n-est-pas-respecte-a-marioupol-selon-kyiv.php. En outre, cette célérité dans l’évolution du conflit rend très difficile l’organisation et l’accès humanitaire tant pour protéger les populations locales qui se trouvent près des lignes de front ou qui sont toujours en mouvement, que celles ayant déjà franchi les frontières. Alors que les besoins sont de plus en plus criants, les obstacles pour protéger les civils ne font que s’accumuler[4]https://occah.uqam.ca/wp-content/uploads/2022/03/CAHIER-DE-RECHERCHE-UKRAINE1.pdf. Face à l’ampleur de la crise, comment s’organise l’aide humanitaire apportée par la « communauté internationale » et quels seront les défis avec lesquels les pays et les organisations devront composer ? Cet article vise à faire le point sur la situation humanitaire qui prévaut actuellement en Ukraine et dans les pays limitrophes.

Une stratégie d’attaque indifférenciée

Le 24 février 2022, la Fédération de Russie lançait une vaste opération militaire sur tout le territoire ukrainien dans l’objectif implicite d’enrayer le rapprochement de l’Ukraine avec l’Occident, notamment auprès de l’Organisation du traité de l’Atlantique nord (OTAN). Cette invasion a provoqué un large consensus de condamnations et de sanctions internationales envers la Russie[5]https://legrandcontinent.eu/fr/2022/02/24/cartographier-les-reactions-a-linvasion-de-lukraine/. Si les quarante-huit premières heures de l’invasion l’armée russe se sont initialement limitées à une stratégie de bombardement des sites militaires ukrainiens[6]https://www.theguardian.com/world/2022/feb/24/russia-attacks-ukraine-news-vladimir-putin-zelenskiy-russian-invasion – ce qui était en adéquation avec le discours véhiculé par le Kremlin en lien avec la démilitarisation de l’Ukraine –, les violences ont rapidement pris la forme d’attaques indifférenciées dans plusieurs zones urbaines densément peuplées, dont les villes de Kyiv[7]Le mot le plus communément accepté pour désigner la capitale ukrainienne en français est Kiev. Cet orthographe dérivant de la prononciation du nom de la ville en russe (en cyrillique Киев), … Continue reading et Kharkiv. Des infrastructures sociales ont également été bombardées, faisant de nombreuses victimes civiles[8]https://www.nytimes.com/2022/02/28/world/europe/russia-ukraine-military.html – ce qui ne peut être interprété que comme une violation des Conventions de Genève. On note en particulier l’attaque d’un hôpital pédiatrique à Marioupol le 10 mars dernier[9]https://www.bbc.com/news/world-europe-60675599. Bien que difficilement vérifiable en raison de l’absence d’observateurs internationaux sur les lieux, l’agence des Nations unies pour les réfugiés (HCR) a répertorié plus de 600 victimes civiles (en date du 15 mars 2022[10]https://www.ohchr.org/EN/NewsEvents/Pages/DisplayNews.aspx?NewsID=28287&LangID=E). Ce nombre est probablement plus élevé si on considère que les autorités ukrainiennes avaient pour leur part déjà déclaré la mort de 2 000 civils en date du 3 mars 2022[11]https://globalnews.ca/news/8657424/ukraine-russia-negotiations/. Par ailleurs, la mobilisation de citoyens au sein de milices armées complexifie la distinction entre combattants et non-combattants[12]https://www.franceculture.fr/emissions/le-reportage-de-la-redaction/guerre-en-ukraine-la-mobilisation-des-reservistes-et-des-civils-a-lviv-en-ukraine.

Frayeurs et déplacements de masse

Les violences qui ont suivi la marche des troupes russes vers les grandes villes de Kyiv et Kharkiv ont aussi entraîné des mouvements de masse vers la frontière occidentale du pays[13]https://www.bbc.com/news/world-europe-60509493. Selon le HCR, plus de trois millions de civils ont déjà fui l’Ukraine[14]https://data2.unhcr.org/en/situations/ukraine, soit l’équivalent de la population entière de Kyiv. Ce chiffre croît d’ailleurs à un rythme d’environ 200 000 par jour. Le Fonds des Nations unies pour l’enfance anticipe le déplacement de cinq millions d’Ukrainiens vers les pays environnants[15]https://www.aljazeera.com/news/2022/2/25/un-warns-russias-invasion-could-trigger-up-to-5m-refugees, soit la Pologne, la Moldavie et la Roumanie. Si, le 22 février, la Pologne se disait prête à accueillir près d’un million de réfugiés[16]https://www.aljazeera.com/news/2022/2/22/central-europe-braced-for-ukrainian-refugee-crisis,  ils seraient plus de 1,8 million aujourd’hui. Les scénarios actuels indiquent que leur nombre pourrait rapidement atteindre plus de trois millions, dépassant largement les capacités d’accueil du pays.

Ces mouvements de masse composés essentiellement des femmes, des enfants et des personnes âgées – puisque tous les hommes âgés entre 18 et 60 ans ne peuvent quitter le pays[17]https://abcnews.go.com/International/wireStory/men-fighting-ukraine-women-children-flee-83181550 – auront des conséquences significatives sur les équilibres démographiques européens. La vulnérabilité des personnes déplacées est par ailleurs source d’inquiétudes : la surreprésentation des femmes dans ces déplacements massifs augmente largement les risques de violences sexuelles et d’exploitation[18]https://news.un.org/en/story/2022/02/1112942. En outre, un nombre aussi élevé de réfugiés vulnérables entraînera des défis de prises en charge. Dans ce contexte, c’est toute l’Europe qui devra contribuer à l’effort d’accueil.

Un contexte aggravant

Cette guerre s’inscrit dans un contexte déjà difficile pour l’Ukraine qui devait composer avec des carences importantes préexistantes au conflit. Dans un premier temps, parmi les facteurs aggravants de la situation humanitaire, on note les difficultés d’approvisionnement en matériels de première nécessité, principalement dans l’Est du pays qui subit toujours les contrecoups d’un conflit civil qui dure depuis plus de huit ans[19]https://www.icrc.org/en/document/icrc-calls-sides-spare-critical-civilian-infrastructure-eastern-ukraine. Avec la prise de contrôle des routes alimentant la capitale ukrainienne, les civils sont donc directement touchés: rupture d’approvisionnement (électricité, eau, médicament, etc.). Ce contexte augmente d’ailleurs les contraintes d’accès de la livraison de matériels pour la population civile de même que le fonctionnement de certaines infrastructures d’urgence comme des hôpitaux de campagne. Les attaques physiques et les cyberattaques effectuées par la Russie[20]http://theconversation.com/russia-is-using-an-onslaught-of-cyber-attacks-to-undermine-ukraines-defence-capabilities-177638, notamment sur les infrastructures d’acheminement de l’eau, des télécommunications et de l’électricité, sont aussi très préoccupantes d’un point de vue humanitaire. Enfin, les informations récentes indiquent également que la Russie utilise des bombes à sous-munition[21]https://news.sky.com/story/ukraine-invasion-cluster-munition-strikes-buildings-in-kharkiv-as-dozens-killed-in-mass-shelling-12554056 qui dévastent sans discernement en plus de violer directement les Conventions de Genève.

Des corridors humanitaires critiqués

À la suite du deuxième round de négociation qui s’est tenu le 3 mars, une entente entre les deux pays a été conclue pour garantir l’établissement de corridors humanitaires qui doivent permettre l’évacuation des civils et l’acheminement de médicaments dans le respect de la quatrième Convention de Genève[22]https://www.icrc.org/fr/document/conventions-geneve-1949-protocoles-additionnels. L’État ukrainien a mandaté le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) comme acteur indépendant pour coordonner et superviser les activités[23]https://theglobalfrontier.com/ukraine-asks-icrc-for-help-in-establishing-humanitarian-corridors et https://www.icrc.org/en/document/statement-safe-passage-operations-ukraine. Malgré les négociations pour assurer ce droit de passage sécurisé et temporaire, il faut rappeler que les corridors humanitaires sont soumis au bon vouloir des parties au conflit[24]https://www.heidi.news/sante-alimentation/couloirs-humanitaires-en-ukraine-l-illusion-d-une-solution-ideale?utm_source=twitter&s=09. Les corridors humanitaires ne sont donc pas une garantie de protection des civils. Moins de vingt-quatre heures après cette entente, les autorités ukrainiennes déclaraient d’ailleurs un arrêt de l’évacuation des civils dans les villes de Marioupol et Volnovakha en raison de la persistance des attaques russes[25]https://www.aljazeera.com/news/2022/3/5/ukraine-russia-announces-limited-ceasefire-to-allow-evacuations. La situation dans la première de ces villes est d’autant plus alarmante du fait du non-respect des corridors humanitaires qui, non seulement empêche les civils de quitter le territoire encerclé par l’armée russe, mais interdit aussi son accès aux acteurs humanitaires. Ce siège, qui dure depuis le début des hostilités le 24 février, a engendré pour la population des pénuries extrêmes de produits de base, dont la nourriture et l’eau potable, l’absence de chauffage, la proximité avec des cadavres et le manque de soins pour les malades chroniques[26]https://www.icrc.org/fr/document/ukraine-le-cicr-exhorte-trouver-une-solution-urgente-pour-sauver-des-vies-et-eviter-le-pire et … Continue reading. Le 13 mars, le CICR exhortait les parties en conflit de trouver, sans délai, une solution pour l’évacuation des habitants de Marioupol[27]https://www.icrc.org/fr/document/ukraine-le-cicr-exhorte-trouver-une-solution-urgente-pour-sauver-des-vies-et-eviter-le-pire, tout en rappelant que le droit international humanitaire interdit de prendre les infrastructures civiles, les hôpitaux et le personnel médical comme cibles.

Depuis l’instauration de ces corridors, de nombreuses critiques se sont fait entendre. Le Président Zelensky a accusé l’armée russe d’avoir mené des attaques dans un corridor humanitaire pour terroriser les populations[28]https://www.ledevoir.com/monde/684099/echec-des-nouveaux-pourparlers-russo-ukrainiens-l-offensive-russe-se-poursuit. De plus, la proposition russe d’ouvrir des corridors humanitaires menant en Russie, directement ou via la Biélorussie, a été vivement contestée par Kyiv[29]https://kyivindependent.com/uncategorized/russia-promises-to-open-daily-humanitarian-corridors-but-only-to-russia/ et ouvertement critiquée par Emmanuel Macron en sa fonction de président du conseil de l’Union européenne[30]https://www.lapresse.ca/international/europe/2022-03-07/guerre-en-ukraine/macron-denonce-le-cynisme-moral-et-politique-de-poutine.php. Selon ces acteurs, la Russie instrumentalise la population ukrainienne en attaquant directement les civils et les infrastructures civiles en Ukraine tout en proposant d’accueillir des réfugiés ukrainiens[31]https://ici.radio-canada.ca/ohdio/balados/6108/ca-sexplique-balado-info-alexis-de-lancer/612243/couloirs-evacuation-civils-russie-residents, une manœuvre qui n’aurait pour but que de redorer son image auprès de sa propre population, largement laissée dans l’ignorance ou la désinformation de ce qui se passe en Ukraine.

Accueil des réfugiés à géométrie variable

De nombreux récits ont été rapportés au sujet de la sélection des réfugiés se présentant aux frontières. Certains affirment que les forces de l’ordre donneraient la priorité aux personnes caucasiennes au détriment de résidents en Ukraine en provenance du Moyen-Orient, d’Asie ou encore d’Afrique[32]https://www.deccanherald.com/international/ukraine-the-good-bad-and-ideal-refugees-1089614.html. Cette discrimination ne respecte pas la Convention relative au statut de réfugié de 1951 dont l’article 3 stipule que les États appliqueront la Convention sans discrimination quant à la race, la religion ou le pays d’origine des personnes[33]https://www.ohchr.org/FR/ProfessionalInterest/Pages/StatusOfRefugees.aspx. L’invasion de l’Ukraine affecte toutes les personnes résidant sur le territoire, donc chacune doit pouvoir bénéficier de la protection des réfugiés.

Quelles solutions à long terme pour les réfugiés ?

Si l’organisation de l’aide s’amorce du côté européen, il reste encore beaucoup d’incertitudes quant aux types de solutions envisagées et aux limites en matière de capacités des pays limitrophes pour accueillir et soutenir dans de bonnes conditions ces populations dans le besoin[34]https://www.tf1.fr/tf1/jt-13h/videos/pologne-les-premiers-camps-de-refugies-se-remplissent-31449344.html. L’ouverture spontanée de l’espace européen et l’accueil des pays limitrophes aux réfugiés ukrainiens sont incontestables. Mais les enjeux d’hébergement, de chaînes d’approvisionnement, d’accès aux soins, ou d’éducation pour les nombreux enfants – qui représentent plus de la moitié des réfugiés[35]https://theconversation.com/refugies-ukrainiens-lurgence-de-scolariser-les-jeunes-178469 – rattraperont rapidement la communauté européenne. Si les organisations non gouvernementales (ONG) et les organisations internationales peuvent assumer une part de ces besoins, les politiques d’accueil des pays européens vont être rapidement questionnées. On ignore évidemment encore combien de temps resteront les réfugiés. Comment ainsi organiser une réponse humanitaire qui s’inscrit à la fois dans le court, moyen et long terme ? Plus tôt que tard, l’Europe sera dans l’obligation de répondre à ces questions. La communauté européenne n’aura pas d’autres choix que de tirer des leçons des expériences récentes de flux de réfugiés. Si l’on peut espérer une première chose de cette guerre, c’est qu’elle permette de mettre en œuvre, maintenant et pour le temps nécessaire, une aide durable et décente aux réfugiés ukrainiens et qui devrait aussi profiter aux réfugiés syriens, afghans ou africains déjà présents sur le territoire européen.

Réponse de la communauté internationale

Le plan régional d’assistance aux réfugiés qui a été lancé nous renseigne peut-être déjà sur les perspectives envisagées par la communauté internationale puisqu’il est valable pour la période de mars à août 2022[36]https://reporting.unhcr.org/ukraine-situation-rrp-summary. Il rassemble les Nations unies, les ONG internationales et nationales et d’autres organisations de la société civile pour soutenir les gouvernements des pays hôtes et assurer un accès sûr aux territoires pour les réfugiés et une fourniture de biens et services de protection essentiels : nourriture et eau bien sûr, mais aussi assainissement, support psychosocial, éducation, services de santé et assistance en argent sans restriction (unrestricted cash assistance). Le plan porte également une attention particulière aux personnes les plus vulnérables comme les survivants de violences, les enfants non accompagnés, les personnes âgées et les femmes seules ou responsables de ménages. Le 1er mars 2022, les Nations unies ont par ailleurs lancé un double appel humanitaire pour répondre aux besoins des quelque six millions de déplacés internes en Ukraine (à hauteur de 1,1 milliard de dollars) et des réfugiés hors Ukraine qui se trouvent principalement en Pologne, en Hongrie, en Roumanie et en Moldavie (à hauteur de 551 millions de dollars[37]https://www.un.org/fr/ukrainecrisisresponse/humanitarian-response).

Conclusion extrêmement provisoire

Cet article visait à faire un bref état de la situation complexe en Ukraine, une gageure au vu de la volatilité des événements. Ce qui est certain, c’est que bien que les sanctions internationales s’accumulent pour faire plier la Russie, le conflit qui se poursuit met en péril la vie de personnes civiles dans un mépris total du droit international humanitaire. La communauté humanitaire travaille déjà à coordonner toutes les activités pour répondre à cette grave crise tout en maintenant son travail aux quatre coins de la planète, dans un contexte où la pandémie de Covid-19 demeure active tout autour du monde. Si la guerre en Ukraine focalise à juste titre toutes les inquiétudes, de nombreux acteurs de l’aide s’accordent à dire que la vague de solidarité qu’elle a déclenché doit s’accompagner d’un intérêt toujours aussi soutenu pour d’autres crises et d’autres contextes qui ne doivent pas tomber dans l’oubli[38]https://www.rfi.fr/fr/afrique/20220310-burkina-faso-la-guerre-en-ukraine-fait-craindre-une-baisse-de-l-aide-humanitaire.

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References

References
1 https://occah.uqam.ca/veille-consequence-humanitaires-ukraine/
2 https://time.com/6153295/russia-ukraine-war-crimes/
3 https://www.lapresse.ca/international/europe/2022-03-08/guerre-en-ukraine/le-couloir-humanitaire-n-est-pas-respecte-a-marioupol-selon-kyiv.php
4 https://occah.uqam.ca/wp-content/uploads/2022/03/CAHIER-DE-RECHERCHE-UKRAINE1.pdf
5 https://legrandcontinent.eu/fr/2022/02/24/cartographier-les-reactions-a-linvasion-de-lukraine/
6 https://www.theguardian.com/world/2022/feb/24/russia-attacks-ukraine-news-vladimir-putin-zelenskiy-russian-invasion
7 Le mot le plus communément accepté pour désigner la capitale ukrainienne en français est Kiev. Cet orthographe dérivant de la prononciation du nom de la ville en russe (en cyrillique Киев), nous avons fait le choix dans cet article de favoriser la forme ukrainienne Kyiv (Київ).
8 https://www.nytimes.com/2022/02/28/world/europe/russia-ukraine-military.html
9 https://www.bbc.com/news/world-europe-60675599
10 https://www.ohchr.org/EN/NewsEvents/Pages/DisplayNews.aspx?NewsID=28287&LangID=E
11 https://globalnews.ca/news/8657424/ukraine-russia-negotiations/
12 https://www.franceculture.fr/emissions/le-reportage-de-la-redaction/guerre-en-ukraine-la-mobilisation-des-reservistes-et-des-civils-a-lviv-en-ukraine
13 https://www.bbc.com/news/world-europe-60509493
14 https://data2.unhcr.org/en/situations/ukraine
15 https://www.aljazeera.com/news/2022/2/25/un-warns-russias-invasion-could-trigger-up-to-5m-refugees
16 https://www.aljazeera.com/news/2022/2/22/central-europe-braced-for-ukrainian-refugee-crisis
17 https://abcnews.go.com/International/wireStory/men-fighting-ukraine-women-children-flee-83181550
18 https://news.un.org/en/story/2022/02/1112942
19 https://www.icrc.org/en/document/icrc-calls-sides-spare-critical-civilian-infrastructure-eastern-ukraine
20 http://theconversation.com/russia-is-using-an-onslaught-of-cyber-attacks-to-undermine-ukraines-defence-capabilities-177638
21 https://news.sky.com/story/ukraine-invasion-cluster-munition-strikes-buildings-in-kharkiv-as-dozens-killed-in-mass-shelling-12554056
22 https://www.icrc.org/fr/document/conventions-geneve-1949-protocoles-additionnels
23 https://theglobalfrontier.com/ukraine-asks-icrc-for-help-in-establishing-humanitarian-corridors et https://www.icrc.org/en/document/statement-safe-passage-operations-ukraine
24 https://www.heidi.news/sante-alimentation/couloirs-humanitaires-en-ukraine-l-illusion-d-une-solution-ideale?utm_source=twitter&s=09
25 https://www.aljazeera.com/news/2022/3/5/ukraine-russia-announces-limited-ceasefire-to-allow-evacuations
26 https://www.icrc.org/fr/document/ukraine-le-cicr-exhorte-trouver-une-solution-urgente-pour-sauver-des-vies-et-eviter-le-pire et https://www.cbc.ca/news/world/ukraine-russia-invasion-march15-2022-1.6385168
27 https://www.icrc.org/fr/document/ukraine-le-cicr-exhorte-trouver-une-solution-urgente-pour-sauver-des-vies-et-eviter-le-pire
28 https://www.ledevoir.com/monde/684099/echec-des-nouveaux-pourparlers-russo-ukrainiens-l-offensive-russe-se-poursuit
29 https://kyivindependent.com/uncategorized/russia-promises-to-open-daily-humanitarian-corridors-but-only-to-russia/
30 https://www.lapresse.ca/international/europe/2022-03-07/guerre-en-ukraine/macron-denonce-le-cynisme-moral-et-politique-de-poutine.php
31 https://ici.radio-canada.ca/ohdio/balados/6108/ca-sexplique-balado-info-alexis-de-lancer/612243/couloirs-evacuation-civils-russie-residents
32 https://www.deccanherald.com/international/ukraine-the-good-bad-and-ideal-refugees-1089614.html
33 https://www.ohchr.org/FR/ProfessionalInterest/Pages/StatusOfRefugees.aspx
34 https://www.tf1.fr/tf1/jt-13h/videos/pologne-les-premiers-camps-de-refugies-se-remplissent-31449344.html
35 https://theconversation.com/refugies-ukrainiens-lurgence-de-scolariser-les-jeunes-178469
36 https://reporting.unhcr.org/ukraine-situation-rrp-summary
37 https://www.un.org/fr/ukrainecrisisresponse/humanitarian-response
38 https://www.rfi.fr/fr/afrique/20220310-burkina-faso-la-guerre-en-ukraine-fait-craindre-une-baisse-de-l-aide-humanitaire

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