Reprendre une photo de Stanley Greene pour illustrer ce nouveau numéro s’imposait. Tandis que nous bouclions son sommaire, l’un des plus grands reporters de guerre s’éteignait. Né quelques années après la fin de la Seconde Guerre mondiale, Stanley Greene aura été membre des Black Panthers, opposant à la guerre du Vietnam, avant de plonger à son tour dans la violence – appareil-photo en main. Au seuil des années 1990, il documente la chute de l’Union soviétique, les guerres de Tchétchénie, le Rwanda ou encore le Darfour, séjournant à cette occasion au Tchad où une lame de rasoir contaminée lui transmettra l’hépatite C. De ce reportage réalisé en 2003, il disait : « J’ai commencé cette quête pour essayer de comprendre l’histoire de la tragédie du Darfour… La grande diaspora du Darfour a commencé au printemps 2003, lorsque le gouvernement du Soudan, dirigé par un régime de fondamentalistes arabes, a entrepris une campagne pour écraser un soulèvement d’agriculteurs noirs africains du Darfour. Des dizaines de milliers de villageois, la plupart des femmes et des enfants, ont fui à travers le paysage désolé du Sahel à la recherche d’un refuge. Beaucoup se sont dispersés dans tout le Darfour, et d’autres se sont dirigés vers la frontière du Tchad. Pour la plupart, les villageois tchadiens les accueillirent avec compassion, leur offrant de l’eau et de la nourriture. Les réfugiés espéraient revenir bientôt dans leur pays d’origine, mais, au fil des mois, de plus en plus de réfugiés arrivaient, témoignant des horribles atrocités commises par les Janjaweed. Le carnage au Darfour a continué pendant plusieurs mois avant qu’il ne soit connu du monde extérieur ». Là comme ailleurs, Stanley Greene aura participé à ce dévoilement. 

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