Les enjeux informationnels dans la communication humanitaire contemporaine

Les enjeux informationnels dans la communication humanitaire contemporaine

Dana Popescu-Jourdy
Dana Popescu-JourdyPrésidente de Communication Sans Frontières et membre du Conseil scientifique d’Alternatives Humanitaires
Valérie Gorin
Valérie GorinValérie Gorin est chargée de cours et chercheuse depuis 2011 au Centre d’Etudes Humanitaires Genève centre conjoint de l’Université de Genève et de l’Institut des Hautes Etudes Internationales et du Développement. Depuis 2020, elle y est responsable du programme de Master en formation continue en action humanitaire. Historienne de formation, elle a obtenu son doctorat en Sciences de la communication à l’Université de Genève en 2013. Ses intérêts de recherche portent sur l’histoire et la communication humanitaire, avec un intérêt spécifique pour la culture visuelle des organisations de solidarité internationale et les pratiques de plaidoyer. Ses récentes publications portent sur les liens entre émotions et images dans la communication (Making humanitarian crises. Emotions and images in history, 2022) ou sur les rapports inégalitaires dans les représentations médiatiques de l’humanitaire (« Media representations of humanitarianism, in Handbook on Humanitarianism and Inequality, 2024). (biographie actualisée en juin 2024)

Les relations entre médias et acteurs humanitaires – depuis longtemps observées et analysées – sont mar­quées par une interdépendance stra­tégique, mais aussi par des défis liés à l’indépendance des uns et des autres et à la véracité des informations. Au cours des cinquante dernières années, les rela­tions entre les médias et l’humanitaire ont évolué de manière significative. Si les journalistes ont souvent été des sou­tiens engagés dans les années 1970, les crises humanitaires ont principalement été relayées par des reportages sensa­tionnalistes au cours des années 1980, comme lors de la famine en Éthiopie en 1984-1985. Et puis, au diapason de la création de la direction générale pour la protection civile et les opérations d’aide humanitaire européennes (ECHO) en 1992, les organisations humanitaires ont davantage professionnalisé leurs relations publiques dans les années 1990[1]Rony Brauman et René Backmann, Les médias et l’humanitaire. Éthique de l’information ou charité-spectacle, CFPJ Éditions, 1996 ; Susan D. Moeller, Compassion Fatigue. How the Media Sell … Continue reading. Faisant face aux critiques sur leur dépendance aux médias tout en devant affronter différentes crises qui ont altéré leur image, les acteurs humanitaires ont repensé leurs stratégies de communica­tion pour concilier efficacité et éthique[2]Jonathan Benthall, Disasters, Relief and the Media, Sean Kingston Publishing, 2010; Johannes Paulmann (ed.), Humanitarianism and Media. 1900 to the Present, Berghahn Books, 2018.. L’émergence d’Internet et des réseaux sociaux dans les années 2000 a trans­formé le paysage, permettant aux orga­nisations de devenir elles-mêmes des médias en publiant directement leurs messages et contenus journalistiques pour constituer, fidéliser, et mobiliser leurs communautés en ligne.

Cette évolution a certes permis de reconfigurer la relation avec les journalistes professionnels, mais elle a également conduit à une saturation de l’information et à une concurrence accrue pour capter l’attention, les dis­cours des acteurs humanitaires ne per­mettant pas toujours de toucher un vaste public dans l’espace public numérique[3]Glenda Cooper, Reporting Media Disasters in a Social Media Age, Routledge, 2019.. En suivant les évolutions des pratiques, la recherche sur la communication humanitaire s’est d’abord essentiellement concentrée sur la professionnalisa­tion des relations publiques au sein des organisations non gouvernementales (ONG). Cependant, un nombre croissant de travaux enrichissent aujourd’hui la compréhension de la diversification des acteurs qui participent à la conception des discours humanitaires[4]New Media Networks, www.newmedianetworks.net, par exemple, qui propose LivingEvidence, pour accompagner des projets de solidarité pour une information « accessible et participative » en temps … Continue reading, ou bien des contextes géopolitiques de production d’information, dans un monde globa­lisé où Al-Jazeera et le China Global Television Network concurrencent CNN, des caractéristiques de ce que l’on a appelé le « journalisme humanitaire »[5]Martin Scott, Kate Wright and Melanie Bunce, The State of Humanitarian Journalism, University of East Anglia, October 2018, … Continue reading.

Ainsi, au fil de ces décennies, médias et acteurs humanitaires ont appris à constamment naviguer entre collabo­ration et distance pour garantir une information responsable et éthique. En somme, ces relations reposent sur un rapport particulier entre l’événement, en tant que construction médiatique de l’information, et le discours des acteurs humanitaires, organisé en fonction de stratégies discursives des organisations.

Le projet de solidarité redéfinit, en soi, la communication. Il met en scène non seulement des crises, des causes et des engagements, mais aussi des arguments qui légitiment l’action et soulignent le principe de responsabilité vis-à-vis des différents publics. À côté des pratiques classiques de communication institu­tionnelle et de celles visant la collecte de dons, les acteurs humanitaires déve­loppent des campagnes spécifiques d’information, de sensibilisation ou de plaidoyer, constituant ainsi un véritable laboratoire d’adaptation et d’innovation. Ils développent de nouvelles compé­tences en tant que producteurs et diffu­seurs de contenu informationnel.

Pour autant, la question des nouvelles postures informationnelles des acteurs humanitaires dans l’espace public numérique dépasse le domaine des outils et techniques de communication. Cette dimension informationnelle révèle des transformations dans les discours de solidarité, non seulement dans les rap­ports entre acteurs, mais aussi dans les formes d’engagement et, plus largement, dans l’expression politique et citoyenne des organisations qui auraient dépassé le récit compassionnel des appels tradi­tionnels pour aller vers des stratégies de communication « post-émotion­nelles », souvent liées à des pratiques de consommation ludique ou ironique[6]Lilie Chouliaraki, The Ironic Spectator: Solidarity in the Age of Post-Humanitarianism, Polity, 2012..

Aujourd’hui, les acteurs humanitaires adoptent sur les réseaux sociaux une relation dialectique entre information (expertise, légitimité) et communica­tion, et mettent généralement en place une stratégie en deux étapes : d’abord, la construction d’une légitimité à partir de la diffusion d’informations ; puis, l’orien­tation des utilisateurs vers des outils de fidélisation, permettant de constituer et d’animer de véritables communautés des donateurs.

D’un côté, les ONG deviennent des représentants de « donacteurs », voire de « citoyens-acteurs », offrant ainsi une forme d’empowerment participatif[7]Marion Carrel, « Injonction participative ou empowerment ? Les enjeux de la participation en France », Les Politiques Sociales, n° 3-4(2), 2017, p. 79-89.. Bien utilisés, les dispositifs numériques peuvent valoriser leurs discours sur les causes de solidarité, les crises politiques et humanitaires, les vulnérabilités ou les victimes, et révéler des crises oubliées des grands médias. Ces discours, fortement informationnels, coexistent désormais en « concurrence » avec le discours journalistique, souvent axé sur les crises « visibles », tant ils reposent sur des critères différents en matière d’agenda et de ligne éditoriale et ne sont pas soumis aux mêmes contraintes économiques que les médias. En pla­çant le donateur/militant au centre de la communication et en contribuant à la construction de communautés autour de leurs engagements, les ONG utilisent les réseaux sociaux comme des dispositifs participatifs, à la fois pour la communi­cation et l’échange d’informations. De cette manière, le numérique redéfinit la participation citoyenne et génère de nou­velles formes d’engagement, d’éducation et de valorisation de l’action solidaire.

D’un autre côté, la transparence et l’émo­tion, caractéristiques des discours dans l’espace public numérique, peuvent contri­buer à une « fictionnalisation » des récits, à la fragmentation du lien social et à l’il­lusion de la « communauté » qui ne serait que l’addition de réflexes compassionnels new generation (syndrome du « clic huma­nitaire »). L’engagement, bien que multi­plié, devient plus volatile, construit autour d’idéaux davantage que de causes, et s’en­visage souvent en opposition à d’autres. Cette dynamique est quasi paradoxale : d’un côté, elle favorise la construction de communautés et, de l’autre, elle accentue les divisions, à l’image des algorithmes des réseaux sociaux.

Dans cette construction de l’information, il faut aussi compter avec la présence de fake news qui, dans le secteur huma­nitaire, soulèvent des questions spéci­fiques. En tant que sources d’information pour les médias, notamment sur des ter­rains difficiles, les humanitaires peuvent régulièrement faire face à la circulation de fausses informations, comme ce fut le cas pendant l’épidémie de Covid-19[8]Organisation mondiale de la Santé, Se mobiliser pour lutter contre les rumeurs sur la riposte à la COVID-19 en République démocratique du Congo, 4 mars 2022, … Continue reading. Mais l’on peut aussi penser aux rumeurs nées à l’occasion de la crise Ebola en 2013-2014, voire, plus anciennes encore, celles faisant état de trafic d’enfants après le tsunami de 2004. Par ailleurs, les organi­sations humanitaires deviennent de plus en plus souvent la cible de campagnes de désinformation visant à discréditer leurs actions et leur crédibilité, ce qui réduit la confiance du public – l’exemple le plus significatif ayant été la campagne de désinformation vis-à-vis du Comité international de la Croix-Rouge au début du conflit en Ukraine[9]Comité international de la Croix-Rouge, « Conflit armé international Russie-Ukraine : halte aux fausses informations sur l’action menée par le CICR », 26 juin 2024, … Continue reading.

Dans le cadre de ce numéro, nous sou­haitons donc interroger les défis liés à la communication humanitaire, qui s’est construite historiquement pour arriver à notre époque. Une époque marquée par l’avènement du numérique, des fake news et de la « post-vérité »[10]Alain Cambier, Philosophie de la post-vérité, Éditions Hermann, 2019.où l’opi­nion personnelle, l’idéologie, l’émotion ou les croyances l’emportent sur la réa­lité des faits, où la frontière entre vrai et faux s’articule de manière plus floue, où les faits sont souvent interprétés ou manipulés pour servir des intérêts spécifiques. Les organisations humani­taires doivent à nouveau réinventer leur communication – et au-delà, leur image et crédibilité – tout en respectant les principes d’éthique, de transparence et de confiance.

Avec le recul qu’offrent cinq décennies de développement d’un humanitaire militant porté par les ONG aux côtés des acteurs traditionnels (CICR et Nations unies), quelles seraient les principales étapes dans l’histoire des relations entre médias et acteurs humanitaires ? Quelles sont les stratégies des organisa­tions face aux nouveaux enjeux informa­tionnels ? Comment pensent-elles leur rôle dans l’espace public numérique et l’impact de leur communication sur les réseaux sociaux ? Quelles pratiques mettent-elles en place pour limiter les risques face aux fausses informations et aux cyberattaques ? Doivent-elles s’en­gager davantage dans des partenariats avec les médias et/ou d’autres acteurs pour encourager l’esprit critique citoyen, en passant par une meilleure éducation aux médias et à l’information éthique ?

Vous trouverez dans ce numéro des réponses à ces questions et des solutions proposées par différents acteurs de la solidarité, mais également de nouvelles interrogations face aux défis du numé­rique et de l’intelligence artificielle (IA). Émilie Poisson met ainsi en lumière les défis éthiques, méthodologiques et poli­tiques de la datification et plaide, à juste titre, pour des données plus contextua­lisées, transparentes et coconstruites avec les communautés, afin de préserver leur crédibilité et leur capacité à orien­ter des décisions justes et efficaces. Plus généralement, la question de l’éthique dans l’usage des images humanitaires est primordiale. Maria Gabrielsen Jumbert considère que la méfiance et la désinformation caractérisent et com­plexifient le paysage général, surtout au vu des pratiques faisant appel à l’IA dans la création et la diffusion des images. Certaines ONG deviennent elles-mêmes la cible de campagnes de désinforma­tion. Les ONG doivent dès lors repenser leur stratégie visuelle collectivement, renforcer la transparence et préserver la confiance, sans céder à la simplification ou à l’inauthenticité. Cette thématique est encore prolongée par le retour analytique qu’opère Valérie Gorin à propos d’une conférence récemment organisée par la Fondation Brocher à Genève, qui rassemblait éthiciens, spécialistes de culture visuelle, créateurs d’images et experts en santé publique, pour penser les biais structurels des IA génératives. Plutôt que de renouveler les représen­tations autour de l’humanitaire, ces IA perpétuent des clichés misérabilistes et manifestent des biais de genre et de race. S’interrogeant sur la nécessaire reconfiguration de l’éthique visuelle des ONG, les débats rapportés par l’autrice soulignent la nécessité de repenser les enjeux de la participation des commu­nautés affectées dans les stratégies de visibilité à l’heure du tout numérique.

L’article de Tom Ansell explore quant à lui deux formes de communication humanitaire : l’une basée sur le partage de connaissances « tacites » (émotion­nelles, narratives) destinées au grand public et aux donateurs, l’autre centrée sur des connaissances « explicites » (techniques, formalisées) utilisées dans la programmation. Il met en lumière les tensions liées aux hiérarchies de savoirs, notamment l’impact du colonialisme et de l’universalisation des connaissances scientifiques, qui peuvent marginaliser les savoirs locaux. L’auteur propose une « troisième voie » combinant ces deux types de savoirs pour une communi­cation plus efficace, contextuelle et respectueuse des bénéficiaires, valori­sant à la fois les émotions et la rigueur technique afin d’améliorer les résultats humanitaires. Il convient de rappeler, comme le fait Lubiana Gosp-Server, que les ONG humanitaires évoluent aujourd’hui dans un contexte marqué par la « post-vérité », où les violations délibérées du droit international et la prolifération de fake news minent leur action. Ces organisations, souvent les seuls témoins sur le terrain dans des zones inaccessibles aux journa­listes, sont ciblées par des campagnes de désinformation et accusées à tort d’être des instruments de politiques étrangères ou militaires. L’« infobésité » sur les réseaux sociaux noie les crises majeures, limitant la couverture médiatique et réduisant les financements. Pour faire face à toutes ces menaces, les ONG doivent investir dans des stra­tégies de communication innovantes, développer des campagnes conjointes de plaidoyer, et renforcer la diplomatie humanitaire tout en donnant davantage la parole aux populations affectées, sou­vent marginalisées dans le débat public. L’article d’Amal Abou El Ghayt-Huart, de Première Urgence Internationale, ana­lyse la valeur essentielle du témoignage dans l’action humanitaire à l’ère de l’IA. Le témoignage authentique permet en effet de garantir crédibilité, redeva­bilité, impact social et sensibilisation, tout en documentant des crises sou­vent oubliées. L’IA facilite la diffusion et l’analyse rapide des témoignages, mais engendre des risques majeurs, notamment la désinformation et la perte d’authenticité. Les organisations humanitaires doivent donc encadrer l’usage de l’IA en respectant des prin­cipes éthiques comme « ne pas nuire », tout en garantissant la cohérence entre discours et actions, notamment face à l’impact environnemental des techno­logies. Enfin, une gouvernance collec­tive et responsable est nécessaire pour maîtriser ces enjeux. Les questions autour du rôle du témoignage sont éga­lement présentes dans les considéra­tions de Médecins Sans Frontières pour construire sa stratégie de communica­tion publique à l’heure de la désinforma­tion. Pour la section française de l’ONG, Andrea Bussotti, Anaïs Deprade et Agnès Varraine-Leca interrogent ainsi l’impor­tance du témoignage, vu non seulement comme une obligation morale, mais sur­tout comme un acte politique dans des contextes de guerre où les humanitaires se retrouvent de plus en plus comme les derniers témoins directs des violences. En Syrie, en Ukraine ou à Gaza, MSF documente et dénonce ces violences, bien que des tensions internes soient manifestes quand il s’agit de compiler des données pour pointer les respon­sabilités. De ce fait, MSF doit veiller à la crédibilité et la précision de ses mes­sages, et s’appuie souvent sur son intime conviction, en étayant ses témoignages par des observations et la triangulation des informations.

En prolongement de ce dossier riche, bien que non exhaustif, nous avons recueilli le témoignage de Sandrine Kaké, Camerounaise et fondatrice de la Fondation canadienne DAKS, accessible dans la rubrique Forum de notre site. Cette organisation modeste, pro­fondément ancrée au Cameroun tout autant que connectée aux pays du Nord, notamment le Canada, a pour mission d’améliorer les conditions de vie dans les zones rurales de son pays d’origine, en particulier via l’accès à l’eau potable, l’éducation et les soins de santé. La Fondation insiste sur l’importance d’une communication solidaire transparente, authentique et engageante, impliquant donateurs et bénéficiaires, et privilégie le suivi sur le terrain, les témoignages et les outils numériques pour informer sa communauté.

Nous pouvons observer, au travers de ces multiples contributions, les mots-clés qui caractérisent, selon nous, la thématique abordée dans ce numéro : un contexte complexifié par des crises, « l’infobésité », les fake-news, et l’usage de l’IA pour la création de contenus. Dans un espace public numérique qui ne cesse de faire enfler les enjeux et les risques dans leur travail d’infor­mation et de communication, les ONG sont invitées à repenser leur sens de la responsabilité, de la cohérence et de l’éthique, de manière à ne pas s’éloigner de ce que le terrain peut « dire » à leurs publics, à pratiquer systématiquement la contextualisation de l’information tout en sauvegardant, par des stratégies et pratiques innovantes, la puissance de leur voix.

 

Crédits photo : Afif Ramdhasuma

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References

References
1 Rony Brauman et René Backmann, Les médias et l’humanitaire. Éthique de l’information ou charité-spectacle, CFPJ Éditions, 1996 ; Susan D. Moeller, Compassion Fatigue. How the Media Sell Disease, Famine, War and Death, Routledge, 1998.
2 Jonathan Benthall, Disasters, Relief and the Media, Sean Kingston Publishing, 2010; Johannes Paulmann (ed.), Humanitarianism and Media. 1900 to the Present, Berghahn Books, 2018.
3 Glenda Cooper, Reporting Media Disasters in a Social Media Age, Routledge, 2019.
4 New Media Networks, www.newmedianetworks.net, par exemple, qui propose LivingEvidence, pour accompagner des projets de solidarité pour une information « accessible et participative » en temps réel.
5 Martin Scott, Kate Wright and Melanie Bunce, The State of Humanitarian Journalism, University of East Anglia, October 2018, https://openaccess.city.ac.uk/id/eprint/20780/1/7_Humanitarian%20News%20Report.pdf; Kate Wright, “NGOs as News Organizations”, in Oxford Research Encyclopedia of Communication, Oxford University Press, 2019.
6 Lilie Chouliaraki, The Ironic Spectator: Solidarity in the Age of Post-Humanitarianism, Polity, 2012.
7 Marion Carrel, « Injonction participative ou empowerment ? Les enjeux de la participation en France », Les Politiques Sociales, n° 3-4(2), 2017, p. 79-89.
8 Organisation mondiale de la Santé, Se mobiliser pour lutter contre les rumeurs sur la riposte à la COVID-19 en République démocratique du Congo, 4 mars 2022, https://www.afro.who.int/fr/news/se-mobiliser-pour-lutter-contre-les-rumeurs-sur-la-riposte-la-covid-19-en-republique
9 Comité international de la Croix-Rouge, « Conflit armé international Russie-Ukraine : halte aux fausses informations sur l’action menée par le CICR », 26 juin 2024, https://www.icrc.org/fr/document/conflit-arme-international-russie-ukraine-fausses-informations-sur-le-cicr
10 Alain Cambier, Philosophie de la post-vérité, Éditions Hermann, 2019.

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